Mardi 4 mars 2014 à 11:39

Un mauvais coton.

  

Ça fout les boules, quand même, de voir quelqu’un qu’on apprécie filer un mauvais coton et s’entourer des mauvaises personnes.

Le pire, c’est quand on ne peut rien faire. On voit ce mec extraordinaire se détruire petit à petit, mais on ne peut rien faire.

Dans ses qualités, il a le physique, l’intelligence, l’humour. Il sait s’exprimer d’une voix calme et poser des mots clairs sur ce qu’il ressent. Il a juste ce qu’il faut d’émotivité et un brin de générosité. Tout ça fait de lui quelqu’un de bien, des mecs comme on rêverait d’en trouver plus souvent, quand on est un jeune fille à la recherche d’un gars différent.

Le problème, c’est que dans ses défauts, on retrouve la peur d’avoir tort, l’entêtement, l’influençabilité…

Alors, je le vois qui sombre, qui change, qui se pare de travers qui me font horreur. Il a vingt ans bien tassés, je le vois faire des erreurs contre lesquelles je le mets en garde parce que je les ai faites, parce que je trouve ça dommage de se gâcher quand on a du talent. Mises en garde qui sont autant de coups d’épée dans l’eau.

Je sais bien qu’il faut laisser les jeunes faire leurs propres erreurs, mais je suis trop vieille, maintenant, pour simplement dire « il changera d’avis ».

Je le dis, mais je ne le pense pas. Je suis juste complètement flippée.

J’adore ce môme et je veux pour lui l’excellence à laquelle il aspirait quand je l’ai connu il y a huit mois, parce qu’il la mérite. Ou la méritait, à l’époque. Huit mois, c’est pas si loin. C’est pas si loin…

 

Je comprends. Je comprends que la solitude pèse, qu’elle donne envie de faire n’importe quoi – pour oublier, pour se faire remarquer, pour être moins seul – mais ce genre de comportement n’amène rien de bon. À quoi bon s’entourer si les personnes qui nous accompagnent nous poussent dans nos travers les plus lamentables ?

J’en suis passée par là, aussi. Je n’ai pas toujours eu cette sainte horreur de l’alcool que je présente maintenant. Ce serait cracher dans la soupe que de dire que je n’ai pas passé quelques bonnes soirées, enivrée jusqu’à la lie.

Mais pour ces quelques bonnes soirées, combien furent dangereuses, pour moi, pour les autres, pour mon futur ? Combien de temps ai-je perdu à revenir en cours avec la gueule de bois ?

Je me fais l’effet d’une donneuse de leçons à trois francs six sous, mais j’ai peur. J’ai peur d’assister à l’implosion d’un rêve qui finira par devenir trop beau à force d’être tué dans l’œuf.

Le problème, c’est que j’ai vu ma mère sombrer sur cette pente. Elle a sombré à cet âge-là, elle est entêtée, a peur d’avoir tort et est influençable. Et j’ai vu ses rêves éclater, les uns après les autres, pour planter des éclats dans son cœur.

 

Mais putain, c’est pas encore trop beau ! J’aimerais tellement qu’il se sorte de là, qu’il comprenne qu’il est trop bien pour se noyer si bêtement. Ça prendra du temps, si ça vient un jour. Et j’ose espérer que personne ne se sera lassé d’attendre qu’il revienne à la raison…

 


« Celui qui se fait gloire de supporter le mal est beaucoup moins fort que celui qui s’en sort. »

Mercredi 26 février 2014 à 20:10

Ma vie en gif – 7

• La réaction de mon petit ami et moi quand on me demande encore une fois quand je vais poster mon prochain chapitre de la Ligue :


http://t3m1.cowblog.fr/images/rGNiDnb.gif


• Quand, même si j'écris comme une folle, j'ai l'impression de pas avancer :

http://t3m1.cowblog.fr/images/daaIBwi.gif


• Quand mes personnages prennent vie et n'en font qu'à leur tête :

http://t3m1.cowblog.fr/images/kA96iOa.gif


• Quand un lecteur, au nom de notre amitié, me demande le chapitre suivant en avance :

http://t3m1.cowblog.fr/images/5jFD7OS.gif


• Quand j'ai envie de m'isoler au bout du monde :
 http://t3m1.cowblog.fr/images/2nyPXAb.gif

Dimanche 2 février 2014 à 13:02

[La "théorie du genre" à l’école]

 

 

Comme beaucoup, la première fois que j’ai entendu parler de cette chose, c’était via un article qui expliquait que l’école allait mettre en place des cours d’éducation sexuelle à l’école, avec pratique active pour nos enfants et qu’on allait interdire à Pierre de vouloir devenir pompier, pour faire l’apologie de la théorie du genre qui veut que le genre masculin et féminin ne soit plus qu’un seul et même genre.

Évidemment, ça m’a révoltée. Je ne parvenais pas à croire un seul instant que notre Ministre Vincent Peillon pourrait laisser faire une chose pareille.

Ni une ni deux, j’ai engagé la conversation avec ma très chère Leen, qui est professeur des écoles. Elle saurait forcément si une telle chose existait. « Bien sûr que non. »

Avec le recul, je me trouve stupide d’avoir pu douter de l’intégrité de notre Ministre.

Alors, la théorie du genre, c’est quoi, exactement ?

 

Tout d’abord, c’est une traduction de « theory of gender ». Pour rappel, quand même, theory peut aussi bien vouloir dire « théorie » qu’« hypothèse » et du coup, ça veut plus du tout dire la même chose. Au-delà de ça, il s’agit aussi de déformation d’études américaines des années 70, qui portaient sur le genre.

En fait, ils essayaient de voir si sexe et genre étaient irrémédiablement liés et si le genre n’était pas conditionné par les influences sociales reçues dans nos enfances.

Ce n’est qu’un résumé très succinct, mais ça explique juste que ça ne remet pas en cause ses testicules si un homme aime les fleurs et le maquillage, qu’une femme aura toujours un utérus si elle joue au soldat et au pompier dans son enfance.

 

Par exemple, je sais que je n’ai jamais à subir, dans mon enfance, des mots du genre « c’est pas un jeu pour les filles », parce que ma mère et mon père, qui étaient séparés, chérissent l’idée d’égalité des sexes et si j’avais envie de jouer avec les soldats de mon frère, je pouvais sans me faire engueuler, comme lui pouvait, s’il le souhaitait, jouer avec mes poupées. Ni lui ni moi ne remettons en cause, à l’heure actuelle, nos sexes. J’aime être une femme et je suppose que sa condition d’homme ne l’empêche pas de vivre. Ça ne l’a pas pédéifié et je peux vous assurer que j’aime toujours les hommes. (Ou si la personne qui partage mon lit est une femme, elle a un très gros clitoris.)

 

Le dernier sens du mot « théorie du genre » est un ensemble de rumeurs folles qui se propagent en France comme une traînée de poudre déjà enflammée. Ces rumeurs racontent qu’on apprendrait aux enfants comment se caresser intimement entre eux en salle de cours, le tout sous le regard pédophile d’une association LGBT. Ces rumeurs gonflent en affirmant que le petit Jean s’est retrouvé forcé de jouer de la poupée et punir s’il voulait être pompier, qu’on lui avait mis une robe. Ces rumeurs parlent de petites filles rentrant en pleurs chez elles en disant qu’elles ne veulent pas devenir un petit garçon.

 

Décryptons-les ensemble :

 

• Dans la première, je vois un amalgame flagrant entre pédé (issu de pédéraste) et pédophile. Tout d’abord, rappelons que le terme pédé est un terme familier et péjoratif pour qualifier les homosexuels, qui s’est répandu à cause d’un mélange fait par des gens semi cultivés.

La pédérastie définit une pratique homosexuelle entre un homme et un garçon. Évidemment, tout le monde sait que dans la Grèce antique, ce genre de pratiques était courant. Toutefois, peu de gens savent que c’était dans un but éducateur et tout le monde mélange les contextes. À cette époque, ce n’était pas mal vu de s’occuper de la formation sexuelle d’un jeune homme. Toutefois un homme qui n’avait pour compagnon qu’un autre homme était également mal vu. De nos jours, un homme ou une femme qui a des relations sexuelles avec un enfant se verra en découdre avec un tribunal pénal, puisqu’il est formellement condamné d’avoir ce genre de rapport avec un mineur.

L’homosexualité, quant à elle, est une attirance physique et sentimentale envers les personnes de même sexe. C’est-à-dire que deux femmes qui tombent amoureuses l’une de l’autre ont les mêmes désirs d’avenir qu’un couple constitué d’un homme et d’une femme, les mêmes besoins, les mêmes projets : maison, enfants, mariage. En constituant cette définition, il ne me semble pas avoir noté que l’homosexualité avait un quelconque rapport avec la pédophilie. Allez parler à mes amis homosexuels, garçon ou fille, de toucher des enfants, vous allez voir comment vous allez être reçus. Probablement avec des coups de batte.

Il apparaît également un grand manque de confiance envers l’institution scolaire. Pour rappel, afin de devenir enseignant, il faut disposer d’un casier judiciaire vierge, et donc n’avoir commis aucun délit ou crime. Ils sont également obligés de veiller à ce que nos – vos – enfants bénéficient d’un équilibre leur permettant d’acquérir des connaissances solides dans différentes matières dont la liste est fait sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale. En aucun cas, il n’est fait état d’un apprentissage de la masturbation qui, rappelons-le, est CONDAMNABLE. Une quelconque pratique sexuelle avec des enfants relève de la PÉDOPHILIE et donc va à l’encontre même du premier point évoqué quant aux professeurs. On va faire simple pour les esprits étroits :

Pédophilie = délit/crime = casier judiciaire pas vierge = impossibilité d’être professeur.

 

• Pour la deuxième rumeur, je n’ai qu’une seule chose à dire : c’est de la foutaise. Le but de l’ABCD de l’Égalité est de promouvoir une égalité entre les possibles accessibles aux différents sexes. Pas d’inverser les tendances. Il est fort peu probable voire même impossible (à moins de tomber sur un professeur des écoles particulièrement con, ce qui n’est pas non plus totalement exclu de mon discours, les cons ne sont pas que chez les intolérants) qu’on ait forcé votre petit à jouer à la poupée en lui interdisant de vouloir devenir pompier et en lui mettant une robe.

Bon sang, mais c’est tellement absurde que c’est presque risible. Je dis presque parce que ce sont nos enseignants qui souffrent. Je ne sais pas comment est abordée la question de l’égalité homme/femme à l’école. Mais il ne faut pas exclure la possibilité que votre enfant ait, dans son impatience à raconter sa journée, quelque peu déformé ce qu’il s’est passé. Peut-être a-t-il voulu dire « Le maître, il a dit qu’un garçon aussi ça peut jouer à la poupée et que je n’étais pas obligé de devenir pompier. » et c’est sorti de travers « le maître il m’a fait jouer à la poupée et même que j’ai pas droit de devenir pompier. ». Ce ne sont que des enfants. Je ne vous dis pas de les traiter de menteurs dès qu’ils disent quelque chose, mais de tenir en compte le fait qu’ils n’ont pas forcément les mêmes rapports à la langue que vous. Un enfant qui a beaucoup de choses à dire va essayer de tout dire d’un seul coup, sa capacité à organiser les éléments de sa vie est quelque peu bouleversée parce qu’il apprend des millions de choses.

En plus, il y a toujours la possibilité qu’il invente, sans le vouloir. À force d’entendre ses parents parler de ce genre de trucs, il finit par être convaincu que ça s’est vraiment passé. Par exemple, je suis affirmative, quand j’étais enfant, j’ai vu le Père Noël déposer des cadeaux devant le sapin, alors qu’il venait d’arriver par la cheminée. Et mes parents dormaient. Je suis catégorique, j’ai ce souvenir dans ma tête, il est vieux de 20 ans, mais je le possède. Pourtant, on est bien d’accord, ça n’a pas pu arriver, puisque le Père Noël n’existe pas. À force d’entendre mes parents me répéter, en période de Noël, que le vieux barbu allait faire ça, je me suis créé un souvenir. Il n’est pas impossible que les enfants d’aujourd’hui fassent de même avec quelque chose qui fait peur à leurs parents.

 

• Quant à la troisième rumeur, on en revient exactement à ce que je disais plus haut. Oui, des petites filles sont certainement rentrées chez elles en pleurs parce qu’elles veulent rester des petites filles. Mais bien évidemment, les enfants discutent entre eux, aussi de ce que se disent les parents. Si ces irresponsables cessaient d’impliquer des jeunes oreilles dans des conversations qu’ils ne peuvent pas comprendre, peut-être qu’ils n’iraient pas faire pleurer leur copains en leur disant que les filles deviendront des petits garçons.

C’est trop simple de rejeter la faute sur les instituteurs et les réformes incomprises par les Amis du Moyen-Âge. Les enfants se construisent à la fois dans le contexte familial et scolaire, ça implique de grandes responsabilités pour les deux partis.

Je vais vous montrer un exemple tiré de ma propre expérience : mon frère a découvert assez jeune que mon père n’était pas son géniteur, que ce n’était pas lui qui avait mis la petite graine. Nous ne sommes que des demi-sangs. Pendant des mois, au cours de nos disputes – fréquentes dans ma fratrie – il m’a hurlé au visage « DE  TOUTE FAÇON T’ES PAS MA SŒUR ! ». À aucun moment, on ne lui a dit que je n’étais pas sa sœur et qu’il n’était pas de notre famille. À mes yeux, il était mon frère et puis c’était tout et c’était dur à assumer pour moi qu’il me regarde dans les yeux pour me dire que je n’étais pas sa sœur. Je ne connaissais pas les détails, mais de son âge, mon frère a résumé la révélation reçue par un « T’es pas ma sœur. » après on m’a expliqué ce qu’il se passait et pourquoi il disait ça. Ça m’a moins révoltée, moins choquée, parce que le résumé de l’idée trouvait un fond et une interprétation, toujours blessante, mais explicable.

Combien de ces parents qui refusent de mettre leurs enfants à l’école ont tenté de comprendre, auprès des professeurs des écoles, d’où venait cette peur de leurs enfants ? Peu. Parce qu’ils ont vu, au travers les pleurs de leurs enfants, les craintes qu’ils leur avaient communiqué se concrétiser.

Être un adulte, c’est pas facile. Il s’agit de ne pas parler à tort et à travers, ni devant des oreilles qui ne peuvent pas comprendre, ou de ne pas le faire en termes trop complexes. Les gens qui ont reçu un texto et qui y ont cru bêtement ne sont pas des adultes. M’enfin, pourtant, vous devez vous souvenir de cette règle numéro un que vous inculquez à vos enfants : « Ne faites pas confiance à quelqu’un que vous ne connaissez pas. »

 

Si, au lieu de se laisser bêtement convaincre par des rumeurs aux fondements douteux, les parents s’étaient simplement renseignés auprès de leurs écoles, auprès des directeurs et des professeurs, alors que peut-être il n’y aurait pas eu tout ce tollé absurde. Nos professeurs et directeurs d’école ont reçu une formation pour ça. Ce sont des professionnels, ils savent ce qu’ils font. Faisons-leur confiance.

 

Pour aller plus loin que mon point de vue lointain sur le sujet :


• L’article d’une professeur des écoles qui rappelle ce qu’il se passe dans une salle de classe :

http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/31/a-ceux-tremblent-mot-genre-voici-passe-classe-249535

 

• Le démenti et l’écartèlement de ces rumeurs absurdes :

http://www.francetvinfo.fr/societe/education/masturbation-theorie-du-genre-a-l-ecole-decryptage-de-cinq-folles-rumeurs_516005.html

 

• Un joli résumé des causes et des conséquences de cette « théorie du genre » et de la réaction qui fut provoquée :

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2014/02/01/face-a-la-desinformation-resserrer-les-liens-entre-familles-et-ecole.html

Mercredi 22 janvier 2014 à 16:00

 

[Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.]

 

Je vais procéder en trois étapes pour cet écartèlement d’une idéologie dépassée aux arrière-goûts rances.

Commençons par le commencement, expliquer le contexte de cet article aux airs de révolte profonde.

Au hasard de mes égarements made in internet, je suis tombée sur le twitter d’une créature ayant eu un accident de DeLorean. En direct d’une Allemagne nazie, avec des petits relents de féminisme au goût de bile, une jeune chose de sexe féminin nous décrit comment elle veut faire de l’Europe un Empire vaginocratique aryen.

 

Trois choses me chagrinent :

 

Premièrement la notion d’Empire. Certains d’entre nous ont tout de même suffisamment de libre-arbitre pour tenir à leur droit de vote. Que ma vie soit entièrement dirigée par une seule et unique personne, qui ne serait pas moi, ça me donne la nausée. Je suis sans doute trop optimiste sur la nature humaine, mais je pense sincèrement que la République est la meilleure chose que l’humain puisse faire. Donne à un seul homme tous les pouvoirs et il pète les plombs. Il n’y a rien de plus addictif que la sensation de contrôle et c’est bien parce que je suis dépendante de cette sensation sur ma vie que je ne laisserais personne me dire comment je dois diriger ma vie.

Libre aux indécis et aux faibles de choisir l’Empire ou la tutelle ; moi je garde mon indépendance de pensée et d’action.

 

Deuxièmement, cette histoire de vaginocratie. Bon, okay, les hommes font parfois beaucoup de merde et une femme ou deux dans le lot permettrait d’élever sacrément le niveau, je suis suffisamment fière de mon sexe pour adhérer à ce principe. J’approuve, certains sont de gros porcs, c’est évident. Mais quand même, je m’oppose totalement au diktat d’un sexe, quel qu’il soit. Le patriarcat a peut-être suffisamment étouffé de génies n’ayant pas de balls pour qu’on ne prenne pas le risque d’imposer la même chose aux hommes.

Je sais trop ce que c’est de souffrir du sexisme en tant que femme dans un monde fortement dominé par les hommes pour ne pas vouloir imposer ça à ceux qui me sont chers.

Avoir les hommes à mes bottes, qu’il me lèchent les pieds et me vénèrent sous prétexte que j’ai une paire de boobs ? Meuf, moi, j’ai pas besoin de ça pour que les hommes m’aiment et me respectent. Si les mecs te traitent tous de grosse connasse embourgeoisée, c’est pas parce qu’il n’ont pas de respect pour ton sexe, c’est parce que tu es effectivement une grosse connasse embourgeoisée.

Je préfère que mes pairs à balls me regardent dans les yeux quand ils me parlent parce que mes mots ont capté leur attention, plutôt qu’ils s’agenouillent à mes pieds pour les lécher en disant que je suis extraordinaire parce que j’ai des boobs.

Renverser un régime injuste et dégueulasse par exactement son inverse… En fait, cette créature sortie d’un autre temps reprend tout ce qu’il y a de pire dans l’égalité des sexes. Elle prône une vaginocratie pour se comporter comme le plus vil des hommes, baiser toutes les queues qui passent et se gratter les couilles en rotant à table pendant que son esclave fait la popote.

Que ce soit un homme ou une femme qui se comporte de cette façon, c’est la même : celui qui se tape toutes les filles qui passent, c’est une salope ; celle qui se gratte les couilles et ne prend pas d’initiative parce que la place de l’homme est dans la cuisine, c’est un connard de macho. Le genre féminin ou masculin des mots n’a ici pas la moindre importance, vu que le respect est universel.

Cette sororité n’est pas la mienne. Les femmes qui pensent de cette façon ne sont pas mes sœurs, elles sont bonnes pour l’abattoir, comme des juments trop vieilles pour mettre bas. Cette loi du Talion n’est pas la mienne et jamais je ne traiterai un homme comme un chien.

 

Troisièmement, l’idée même d’une épuration de race. Ça me fait vomir. Je n’arrive même pas à décrire à quel point ces idées me paraissent débiles tellement ça coule de source pour moi. Ma France à moi, elle est asiat, elle est beurre, elle est noire, elle est européenne et scandinave, elle est métissée et elle ne s’en porte que mieux ainsi.

Je préfère mille fois, comme elle dit, « le I Had A Dream d’un gros nègre enjuivé » au sien. Parce que celui de Martin Luther King était beau et novateur, il ne recyclait pas des idées vieilles d’il y a quelques siècles, quelques dizaines d’années. Ma race, elle se compose de tous les individus humains. Il n’y a que les cons que j’aimerais éradiquer et encore, juste dans mes très mauvais jours. Je ne peux même pas trouver d’arguments pour la contrer, tellement ce genre d’idées est absurde et démodé. Ça me fait mal au cul de voir que des individus peuvent encore penser comme ça de nos jours.

Bon sang, de quoi ont-ils peur, tous ces racistes ? C’est quoi qui les terrifie dans une couleur de peau ?

 

Moi aussi, j’ai un rêve. Je rêve du jour où les humains seront tous égaux et où ils seront jugés sur ce qu’ils pensent et non pas sur leur sexe, leur couleur de peau ou leurs origines sociales. Je rêve du jour où les individus en échec arrêteront de se trouver des excuses et où ils cesseront de rejeter la responsabilité sur les autres. Je rêve du jour où l’individualité donnera lieu à un collectif grand et fort, imperméable aux attaques de ces autres gangrénés par la haine.

 

Je lutterai toujours à mon niveau contre ces idéologies aux éclats de vomissures, parce que comme le disait Martin Luther King, justement :

  

« Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui. »

Mardi 21 janvier 2014 à 16:58

 Y a des moments, comme ça, où sur un coup de folie inédit, on se permet d’y croire. Aujourd’hui, j’ai envie d’y croire. Croire qu’en dépit de mes (multiples) lacunes, je peux valider un semestre d’une licence autrement plus ardue que celle que je faisais l’année dernière.

C’est la première fois de ma vie que je travaille autant pour un cursus. Même les trucs chiants à mourir m’intéressent. Alors j’ai envie de croire que le travail que je fournis ne sera pas vain.

J’ai eu un petit coup de blues, en apprenant que mon ami en L1 de droit avait raté son premier semestre. Je me suis dit « Merde, il en a dans la tête, il a bossé comme un fou et il n’a obtenu qu’un échec en retour. Est-ce que tout ceci est finalement voué à n’amener à rien de concret ? » puis je me suis ressaisie. Ce n’est pas la même histoire, que je rejoue de mon côté. J’y crois. Ce n’est pas vain, ce que je fais, parce qu’au fil de mon travail, je m’aperçois les bêtises absolues que j’avais faites dans ma copie de contrôle continu l’année dernière et je me dis « Mais comment ai-je pu être aussi cruche ? ». Si je constate mes erreurs, ça veut dire que je progresse et qu’il n’y a pas de travail perdu.

Valider mon semestre. Mon année. Puis, petit à petit, avancer vers un rêve que je sais tellement beau qu’il ne peut que se réaliser. À cœur vaillant, rien d’impossible et je suis vaillante comme personne. Je veux réussir et je réussirai. Coûte que coûte.

Ce n’est pas facile, ça me demande du temps et du travail, j’ai mal aux mains à force d’écrire, j’ai mal au cerveau à force de réfléchir. Mais c’est pas grave, parce que je crois que ça me plaît. Faire des efforts et réaliser que je peux m’en sortir si je ne baisse pas les bras.

Je peux le faire, n’est-ce pas ? C’est pas à la portée du premier idiot venu, mais je peux le faire.

  

Début des examens : J – 28.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast